Le "filtre anti-arnaque" contre les sites frauduleux d'Elisabeth Borne ?? Connaît-elle Internet ?

Aujourd'hui, Elisabeth Borne a annoncé qu'elle allait présenter un projet de loi visant à réguler et sécuriser l'espace numérique pour faire respecter l'ordre républicain "dans le monde virtuel".

Pour lutter contre les fraudes en ligne, le gouvernement veut mettre en place un "filtre anti-arnaque", indiquant les sites internet considérés comme frauduleux.

La Macronie est souvent considérée comme déconnectée mais là on atteint justement des sommets et à moins que comme pour beaucoup d'annonces (primes pour les profs, délais pour obtenir des passeports ou cartes d'identité, police et gendarmerie pour le climat, désengorgement des urgences ou de la justice, etc, etc..), ces annonces concernant l'internet soient des remakes de ce qui avait déjà été promis, il faudrait que Mme Borne, ses ministres et Mr Macron vivent un peu + dans la réalité réelle du virtuel que via les rapports et notes de leur cour ou de McKinsey.

En ce qui concerne l'internet, la "filtration" des sites existe déjà depuis des lustres.

(Rappelons au passage que Mr Macron a désossé la DGCCRF https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/l-affaiblissement-de-la-direction-de-la-consommation-et-de-la-repression-des )

Il est possible et très courant de faire interdire un site, via un référé donc assez rapidement. Les FAI sont alors obligés d'en bloquer l'accès. Certes, on peut contourner ceci si on sait s'y prendre mais l'audience dudit site chute forcément ainsi que son intérêt d'être maintenu (RIP fourtoutici non ?).

Par ailleurs, Google, qui est en France LE media (au sens 1er du terme) pour aller sur le web (et Google doit remercier chaque jour l'Etat Français de n'avoir pas su inciter au développement d'alternatives, en transformant notamment France Telecom en marketing Orange plutôt qu'en boîte tech comme elle l'était à l'origine ET en abreuvant d'argent des entre eux preneurs issus principalement de la comm, du marketing et de l'entresoi plutôt que des gens ayant une VRAIE valeur ajoutée technologique) fait le ménage via la loi DMCA (Digital Millennium Copyright Act) sur la protection des droits d'auteur aux États-Unis.

Ainsi, si vous cherchez sur Google "societe.generale particuliers"  vous verrez en bas de la 1ère page de résultats:

Et en cliquant sur le lien, vous pouvez voir QUELS sites ont été "bannis" et pour quelle(s) raison(s):

https://lumendatabase.org/notices/33113458

Évidemment, certains en abusent ou en vivent: voir " Quand LIGUE FOOTBALL PROFESSIONNEL et MY MEDIA AGENCY, un fantôme, font marcher la censure sur twitter " mais la transparence affichée par Google permet de les trouver.

Enfin, des sociétés spécialisées fournissent aux entreprises qui le veulent des logiciels qui FILTRENT les accès à l'Internet en interdisant certains sites (que ce soit par URL, adresse IP, mots clés, etc..).

Sans même payer ces systèmes assez chers, les antivirus évolués comme Norton (dont le faible coût est méconnu puisqu'une licence Norton 360 pour 10 appareils coûte peu avec énormément de fonctionnalités (voir  https://fr.norton.com/products/norton-360-deluxe   et remarquez les fonctionnalités de dingue avec même la vérification sur le darknet de la présence éventuelle de vos coordonnées) évitent d'aller sur les sites douteux.

Rappelons également que dans beaucoup de domaines, la "stabilité du système" n'est pas menacée puisque comme dans le domaine bancaire, l'internaute doit être "méfiant et ne pas faire preuve de négligence", voir les subtilités de la loi et de la jurisprudence sur " Que faire en cas d’arnaque et fraude au faux conseiller bancaire, pour se faire rembourser ? "   et " Refus de remboursement par la banque suite à une fraude bancaire: que faire ? "

Que vont donc faire Mme Borne et Mr Macron (à moins que celui-ci recule comme pour le SNU quand il s'apercevra du décalage entre la réalité et sa représentation dans les palais de la République..) ?

Réinventer Hadopi qui fut au final seulement une dépense d'argent public ?

Réinventer un "Tous anti-covid" qui fut au final seulement une dépense d'argent public ?

Construire un e-mur comme en Chine mais en même temps vouloir une Europe mieux reliée ?

Abreuver d'argent quelques start-ups d'amis qui promettront un contrôle que même la NSA ou le FSB ne peuvent pas ?

Faire un remake de Minority Report ?

Qu'est-ce qui motive Mme Borne et Mr Macron ?

S'assurer un boulot dans une boîte tech qui aura fait son beurre de ce délire à l'instar de Sarkozy avec le Qatar ?

La peur de ne pas laisser de traces dans l'histoire de la 5ème République (plus de pyramide du Louvre ou de musée à bâtir vu que ça n'intéresse plus personne ?) ?

L'envie d'exciter les hackeurs et de développer une vraie expertise de l'e-mbrouille chez les script kiddies ?

Faire en sorte qu'on ne dise plus "effet Streisand" mais "effet Borne-Macron" ???

PS: en même temps :-)) , la Commission Européenne, le 25 avril, a rappelé les obligations auxquelles doivent se soumettre dans les 4 mois les plateformes de la tech (pour l'instant une liste de 19), dans le cadre du DSA, Digital Services Act. Entré en vigueur en Novembre 2022, le DSA est un ensemble de réglementations (procédures de signalement renforcées, contrôle de l'identité des vendeurs, retrait rapide des contenus illicites, interdiction de certaines données dans le cadre de la publicité, publication des paramètres utilisés dans les systèmes de recommandation, moyens de modération obligatoires, etc, etc). Un audit annuel indépendant est prévu pour les plate-formes et moteurs de recherche..

Que vont donc faire de + Borne et Macron ? Ou récupèrent-ils ce qui est déjà acté au niveau européen pour faire comme si c'était leurs actions ?