Le double langage de certaines start-ups: l'exemple Benta Berry

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Dimanche 13 mars 2016, France 5, Cpolitique avec Jean-Luc Mélenchon.

Après Ecosse France et Stade 2, ça se regarde non ?

Donc au menu Mélenchon et son programme (car quoi qu'on pense de lui, au moins il en a un contrairement à tous ceux qui ne font que critiquer sans rien proposer ou proposent simplement qu'on vote pour eux -alors que dans les faits, les français ne votent plus pour depuis longtemps mais votent contre :-))

Face à lui pas de grands patrons mais Marc Touati et Marie-Pierre Schmitz..

Passons sur Marc Touati ... La télé se renseigne-t-elle sur les compétences et l'histoire des "spécialistes" et des "sachants" qu'elle invite  ou en d'autres mots, Marc Touati est-il assez qualifié pour expliquer la finance (http://www.zonebourse.com/communaute/forum/bourse/Global-equities-de-Marc-Touati-fait-faillite-243006/?file=showtopic#243006 ).

NB: Outre ses propres performances, on peut aussi rappeler les prédictions de Touati.. Ceux qui l'ont entendu assurer avant 2008 qu'il n'y aurait pas de crise en rigolent encore :-))

2ème invitée face à JL Mélenchon, Marie-Pierre Schmitz est présentée comme une petite entrepreneuse, pour illustrer le cadre si contraignant du travail en France.

Au passage, lire  Marché du travail : la rigidité n’est pas l’ennemie de l’emploi

Au passage 2: quand comprendra-t-on et dira-t-on officiellement qu'il y a en France au moins 2 millions de "chômeurs" qui ne trouveront JAMAIS de travail parce que le monde moderne ne propose PLUS RIEN pour les gens qui n'ont pas un certain niveau d'éducation (notamment en maths et logique de base) et que la robotisation fait qu'on a MOINS besoin des bras et jambes qu'avant (et que donc le VRAI débat à avoir est de se mettre d'accord sur le fait de nourrir des gens à ne rien faire -ce qui est possible et souhaitable si on ne veut pas de guerre civile).

Pour en revenir à Marie-Pierre Schmitz, un petit reportage (voir le replay sur http://www.france5.fr/emissions/c-politique  ) nous montre sa petite entreprise. Locaux somptueux, visiblement dans des beaux quartiers..  la crise n'a pas l'air très présente chez la dame..

Vérification faite, ses locaux sont en plein 8ème arrondissement: http://www.societe.com/societe/benta-berry-521579581.html et par ce lien,n les curieux pourront s'amuser à voir la composition du capital de la dame ..

Sur le plateau ensuite, la dame explique que les banques ne prêtent pas (Quand Mélenchon lui demande à quel taux elle emprunte) et que se faire financer est dur etc, etc.. et elle déroule le discours habituel, de manière maligne car elle se montre d'accord avec pas mal de propos et d'idées de Mélenchon, notamment sur la "définanciarisation" ..  ("Obliger" les banques à investir de l'argent dans la "vraie" économie plutôt que de jouer sur les marchés)..

Sauf que ..

Les banques prêtent aux entreprises ..  n'importe quelle entreprise ayant du chiffre d'affaire et un bilan qui se tient (pas de pertes en exploitation) trouvera de l'argent dans une banque, contrairement à quelques années en arrière.

Bien évidemment, les banques ne prêtent pas à une entité qui perd de l'argent en exploitation ou qui n'a aucun chiffre d'affaire sûr  (genre Front National qui heureusement pour lui a un intérêt pour les intérêts d'une puissance étrangère :-)).

Et QUI pourrait critiquer les banques pour cette attitude ????

(Toujours au sujet du FN, rappelons aussi qu'il se fait fort de gérer en "bon père de famille" et quel bon père de famille prêterait sans garanties ??? ).

Ce qui est comique, c'est qu'en cherchant un peu sur internet qui est Marie-Pierre Schmitz et sa société Benta Berry, on trouve par exemple  http://www.institut-sage.com/2013/03/il-est-possible-de-creer-en-france-dans-l-industrie/ avec un discours assez différent de celui tenu sur le plateau de Cpolitique:

" En France, les mondes professionnels sont très cloisonnés. J’ai passé vingt cinq années dans le milieu de la finance, et malgré mon expertise, j’ai fait figure de débutante. Et pourtant, j’ai bénéficié du soutien de la faculté René Descartes puisque nos produits ont été élaborés au sein de cette de l’Université. Et puis on ne trouve pas en France des fonds d’amorçage. Les business angels ne vous soutiennent que sur des montants très petits. Un projet de cette envergure demandait un million d’euros juste pour démarrer. J’ai eu la chance d’avoir un réseau généreux. Le love money, comme disent les Américains, ma famille et mes amis avec qui j’ai pu boucler mon premier tour de table. Mais le million d’euros a été mis dans les actifs : financer le nouveau projet, signer avec l’université René Descartes, mettre les formules en test de stabilité, développer la plateforme Web, protéger la marque dans le monde entier "

ou

 

"Les leaders du marché, par des contraintes et des normes de distributions, empêchent les jeunes marques d’émerger. La seule solution, dans mon segment, est de s’exporter car développer son propre réseau de distribution est financièrement impossible et apparaître que sur Internet est extrêmement coûteux. Trop coûteux en tout cas pour une start-up. Et la toile ne suffit pas à générer un business model rentable. L’étranger est une condition de survie. Et j’ai vite compris que le made in France est un accès direct au monde. D’ailleurs, je ne pouvais pas concevoir limiter mon marché à l’Hexagone. Pour cela je suis passée par Ubifrance et je reconnais que les représentations françaises à l’étranger sont très efficaces. C’est par le biais d’Ubifrance que j’ai trouvé des partenaires pour me distribuer."

ou encore

"Je viens de constituer le deuxième tour de table. Mais je savais  que je ne lèverai pas de fonds ici. Depuis deux ans, nous avons construit les actifs et pas encore développé le chiffre d’affaires. Il fallait des investisseurs qui croient au projet et en France je n’ai trouvé personne. En  allant à Singapour,  j’ai trouvé un appétit formidable pour le fabriqué en France. J’ai repositionné le projet, en gardant le made in France, mais en exportant à travers une structure locale pour rassurer les investisseurs. Concrètement, j’ai créé une société à Singapour qui alimente Paris et permet de lever des fonds. Et ainsi de développer le chiffre d’affaires. En résumé : fabriquer en France et vendre en Asie. D’autant qu’un consommateur sur trois à moins de trente ans."

Même chose sur http://www.institut-sage.com/2015/11/la-pme-de-cosmetiques-benta-berry-passe-a-la-vitesse-superieure/

Donc, la dame a de superbes locaux, plein de collaborateurs (dont 3 CDI) MAIS semble-t-il un chiffre d'affaire faible..  Mais elle a trouvé 1 million d'euros au départ et bénéficié de tout un tas d'aides publiques. Ensuite elle a créé une société à Singapour (endroit connu pour certaines spécificités financières, cf Cahuzac) qui lui "permet de lever des fonds. Et ainsi de développer le chiffre d’affaires" ..  Lever des fonds = développer le chiffre d'affaires ... ?!?!?.

La question est simple: QUE VIENT-ELLE faire face à Mélenchon pour parler des problèmes de CDI ou autres ?

Pourquoi n'est-elle pas invitée à la télé pour témoigner du fait que la France est formidable et permet donc à quelqu'un SANS chiffre d'affaire, SANS rentabilité, de quand même lancer une entreprise, dans des locaux sur les Champs Elysées à Paris ??

 

Commentaires sur: Le double langage de certaines start-ups: l'exemple Benta Berry

Update de société.com:

Renseignements juridiques

Jugement Société en cours de liquidation

Rédigé par : pl | 19 sep 2016 01:57:11

ça me fait penser au film "Les Nouveaux Chiens de Gardes".

Rédigé par : reg | 21 mar 2016 21:57:54

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