La fin des journalistes diplômés à la papa
Excellent article ce mois-ci (sept 2015) dans Technikart page 52 sous le titre "les journalistes sont-ils foutus ?".
Article à lire tant pour une fois (et sans doute la première fois), un magazine décrit la réalité du métier de "journaliste" depuis qu'Internet et ses créatures comme Google, ont renversé l'ordre établi.
Extraits de l'article:
"Et si les journalistes étaient les nouveaux éleveurs de porcs ? ... plus personne ne souhaite payer le coût du produit réel... tout le monde siphonne le contenu dans des multiples canaux de diffusion.."
"En quelques mois, de multiples plans sociaux ont réduit de parfois 30% les effectifs .. Des légendes de la presse magazine (VSD, Marianne) ressemblent à des champs de ruine.. On ne compte plus les journaux "coquilles vides" bricolés à la hâte par des stagiaires et un rédacteur en chef unique qui n'est souvent que le rédac chef de lui-même."
"La pub et le marketing décident de tout., même si faute de lecteurs, il n'y a souvent plus grand chose à décider."
"Nous sommes à un virage industriel où les robots de l'information peuvent faire mieux qu'une rédaction de 250 journalistes" selon Nicolas Arpagian, ancien collaborateur du conglomérat CCM dont les systèmes automatisés et la science du SEO ont fait le premier media en ligne, bien loin devant Lemonde.fr, le figaro.fr et autres."
"Dans certaines rédactions digitales, les journalistes (60% de smicards et 40% de stagiaires) doivent produire jusqu'à 7 sujets par jour, pilotés par le marketing et affiliés à l'audience en direct avec des roulements horaires et de la productivité gérés par Excel."
"Bien souvent pour que tout le monde fasse le même article en ligne avec le même angle. tant pis pour l'orthographe, les papiers sont bourrés de mots clés pour e référencement et les audiences bidonnées avec des liens sponsorisés."
".. la rédaction de certains news magazines français est sous-traitée le week-end à des prestataires extérieurs, prêts à publier à tout moment sur les gangs du Salvador ou le divorce de Megan Fox, avec une poignée d'auto-entrepreneurs à Paris pour les affaires courantes en France."
"Du coup, les grandes enseignes font office de vraies passoires à canulars avec parfois même des véritables stratégies et montages de faux experts (cf iStrat désossé par le JDN: explication ou concurrence mais de toutes façons intéressant) comme l'agence Demeter Partners et son principal actionnaire Arnaud Dassier (toujours présent dans les bons coups depuis son éviction de l' UMP en 2007), spécialisée en "coloration de l'information" ou "activisme contre-activisme".
Olivier Malnuit, l'auteur de l'article (s'agit-il de celui mentionné ici http://www.grand-seigneur.com/ ) a donc décidé de tout balancer :-)
Les audiences bidonnées à coup d'achat d'audience ou de liens sponsorisées (Quand sera posée officiellement la question de l'utilité/pertinence de Mediamétrie ??), le bidonnage d'articles, le copier/coller (OM ne va pas jusqu'à expliquer comment copier astucieusement l'article d'un confrère), la course au référencement (qui enrichit Google et rend ce dernier encore plus SEUL media de France vue son hégémonie en langue française), etc, etc..
Ce génial article fait écho au dernier livre d'Umberto Eco: Numéro Zéro.
La fin des journalistes diplômés à la papa dans Avenir du web, d'internet ? | septembre 14, 2015 | Commentaires (0)
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