Le bon site du Conseil National du Numérique

Le Conseil National du Numérique a enfin décidé d'être un peu numérique (les affaires entre amis doivent être déjà faites ou gelés le temps que les marchands du temple sachent dans quel sens souffle le vent en mai 2012 ;-)).

Nous avions quelques noms de domaines relatifs à ce groupe d'entre preneurs du web mis en place par le pouvoir actuel pour faire croire aux crédules dont la voix compte autant que les autres que l' "on" s'en occupe.

Comme pour les banlieues, l'économie ou le logement, l'important est de se montrer les manches retroussées, le menton en avant avec en bande son un "on va s'en occuper" puisque le socle électoral des + de 65 ans en 2007 et + de 70 en 2012 est la génération "coubertin" qui pense que l'important est de participer et qui comble du luxe, fait confiance aux paroles sans jamais vérifier ce qui est fait (avec en plus une mémoire de moins en moins capable de remonter à + de 3 mois ;-)).

On se rappelle (si on veut ou on peut) le plan numérique 2012 de Besson, empli de lieux communs -voir 27 propositions de Besson : what else ? , qui n'a jamais rien donné et qui a été copié/collé pour un même tas de rien dans un truc pour 2020 -lire Plan Numérique 2020 du gouvernement: blabla et copie du plan de 2008 pour 2012

Entre temps donc, pour montrer qu'on fait quand même quelque chose, a été fondée la commission qui enterre tout , le Conseil National du Numérique, composé d'aucun élu, mais de tous les marchands du web, du net et d'entre eux preneurs courtisans du pouvoir actuel (sans ceux qui ont boudé ou se sont crus trop vite dans le premier cercle même à San Francisco ;-)).

Outre le fait qu'il est complètement idiot d'avoir un organisme national à propos d'un truc qui est par définition "inter-connecté" (mais en 2012, il y a encore des idiots qui pensent edt pontifient à propos du "web français"), ce Conseil National du Numérique n'a toujours rien décidé ni même pensé s'intéresser au fait que par exemple seulement 30% de Paris est éligible aux 100 Mo par le câble (et que donc les publicités de Bouygues ou autres sur le haut débit sont mensongères), que Numéricable et Orange brident leurs réseaux de câble et d'ADSL ou que par exemple les lois concernant la "responsabilité" du contenu sont complètement has been puisque non appliquées de manière républicaine (au sens ou égalité et fraternité se signifieraient pas encore l'appartenance à un cercle quelconque ;-))

A propos par exemple des mentions légales devant figurer sur un blog (et non présentes par exemple sur ceux de Rachida Dati ou NKM -voir Mentions légales sur un blog: 2 poids 2 mesures ?), nous avions eu l'occasion de rencontrer par téléphone Jean-Baptiste Descroix-Vernier, suite aux exploits du baveux Jean-Marc Fedida.

Jean-Baptiste Descroix-Vernier nous a appelé récemment pour demander à ce que le Conseil National du Numérique "récupère" les 4  noms de domaine de type conseil-national-du-numerique qu'on a (avec et sans - ; .com et .fr ).

Il paraîtrait que les petits messieurs de ce groupe de fans ne sont pas contents du site parodique, du fait qu'on ait ces 4 noms et ça ça fait super peur ;-)

Comme JBDV semble sympa au téléphone et promet qu'il se bat contre la censure et pour des trucs enfin concrets, voici ce qu'on va faire.

Jusqu'au second tour de l'élection présidentielle, on reste propriétaire des 4 noms de domaines et on les redirige vers le site officiel du Conseil National du Numérique.

Si Sarkozy est réélu, on reste propriétaire des noms de domaine et on voit si la redirection reste, en fonction de ce que fait le Conseil National du Numérique.

Si une autre personne que Sarkozy est élue, les noms de domaine sont cédés au Conseil National du Numérique au prix de revient.

Marrant comme deal non ?

En attendant, le site parodique mais tellement vrai sur le Conseil National du Numérique continue d'être visible sur

www.conseil-national-du-num.com