Analyse du discours de Nicolas Sarkozy Marseille 19/02

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Toujours avec le même outil, voici une analyse du texte du discours de Nicolas Sarkozy à Marseille (Vous trouverez en fin de note le texte intégral du discours de Nicolas Sarkozy à Marseille).

Où ça devient intéressant c’est qu’avec le petit historique que nous avons déjà, sur la base du même dictionnaire, on peut voir les changements au cours du temps et comparer avec les sondages (d’avant ou d’après) ou peut-être voir au final la VRAIE nature d’un candidat..

 

Même si le discours a été écrit par quelqu’un d’autre que Nicolas Sarkozy (Henri Guaino), on suppose qu’il y a une certaine continuité (pas 36 plumes) et que l’auteur essaie de s’accorder à ce que veut montrer Nicolas Sarkozy, tandis que ce dernier revoit au moins le discours pour qu’il colle à sa tactique du moment.

analyse discours sarkozy

La dernière petite “analyse” de texte de Nicolas Sarkozy sur ses voeux comme président avait donné:

discours sarkozy voeux

Si les “self références”  sont exactement au même niveau dans les 2 textes, on voit clairement la différence entre le Sarkozy Président et le Sarkozy candidat.

Autant le Sarkozy président utilise des mots “négatifs” (des mots qui font peur), autant le Sarkozy candidat utilise des mots positifs. Les niveaux sont exactement opposés !

Le nombre de “cognitive words” est plus élevé chez le Sarkozy candidat, ce qui est un peu surprenant si on croit que le Sarkozy Président devrait être plus pragmatique que le Sarkozy Candidat mais peut-être est-ce là la manifestation de ce qui se dit: Sarkozy est meilleur comme candidat que comme président ;-)

les “big words” sont plus importants chez Sarkozy Président que chez Sarkozy candidat: Sarkozy est-il plus dans le concept comme Président que comme Candidat ou veut-il plus se mettre à la portée des gens comme Candidat que comme Président ? (ce qui renforcerait l’avis d’avant ..).

Un vieil observateur et scrutateur des textes et de leur signification mesurée par le type de méthode employée ici nous a dit que cette différence lui rappelait quelqu’un de connu des années 80-90: Bernard Tapie :-))

 

Texte intégral du discours de Nicolas Sarkozy à Marseille, version prononcée sur laquelle s’est basée l’analyse:

Mes chers amis,
Aujourd’hui je suis venu parler de la France. On n’en parle pas assez de la
France. Comme si c’était démodé de parler de la France. Comme si on
avait fini par tellement s’y habituer de la France, que l’on n’y accordait
plus d’importance.
Jeune, j’ai aimé la France sans le savoir. Beaucoup dans ma famille
venaient de loin.
J’aimais le ciel sous lequel je vivais et ce n’était pourtant pas le ciel de
Marseille.
J’aimais le son des mots.
J’aimais des chansons, des musiques, des livres.
J’aimais des villes, une façon d’aligner des maisons, de planter des arbres
le long des routes.
J’aimais des bords de mer.
J’aimais une façon de rire, une façon d’être libre, j’aimais une façon
française une façon de goûter la vie.
J’aimais une façon d’aimer.
Au fond, j’aimais la France sans le savoir.
J’aimais la France sans comprendre le prix qu’avait dû payer tant de
générations pour nous léguer notre patrie.
Je l’aimais comme l’air qu’on respire.
Je l’aimais au fond sans comprendre ce que la France avait d’unique, ce
que la France devait à des milliers d’années de travail et d’amour et au
sang versé par tant de femmes et tant d’hommes pour qu’en entendant
son nom de France, il n’y ait pas une seule personne au monde qui ne
pense à la liberté.
J’ai mis du temps pour mesurer à quel point si la France restait si vivante
dans mon coeur, elle le devait aussi à tous ceux qui dans le monde entier
continuent d’aimer la France et continuent d’espérer pour la France.
Je n’ai cessé en avançant dans la vie de ressentir à quel point cette idée
de France, qui me semblait si éloignée de mon existence quotidienne
lorsque j’étais jeune, y était en réalité présente à chaque instant, combien
la France était humaine, combien la France était charnelle et combien la
France avait contribué à me façonner depuis l’enfance.
Je me souviens qu’au début j’ai fait de la politique parce que je voulais
agir, je voulais résoudre des problèmes, je voulais aider les gens à
surmonter leurs difficultés, je voulais me battre pour des idées.
En me retournant sur toutes ces années j’ai compris que le combat, le
combat essentiel, c’est celui que l’on mène pour le pays qui vous a vu
naître ou le pays que l’on reconnaît comme sien. Il n’y en a pas un seul
combat qui soit supérieur à celui qu’on mène pour son pays.
Confronté tous les jours aux difficultés quotidiennes des Français, je me
suis forgé la conviction qu’en tirant tous les fils de la politique, on
remontait toujours à la France, que la France au bout du compte devait
être le grand sujet de la politique et que l’on ne pouvait pas séparer la vie
des Français du destin de la France, que l’on ne pouvait pas résoudre les
problèmes des Français sans résoudre ceux de la France, que la France
était au final le seul rempart grâce auquel on pouvait protéger les
Français.
Telle est la conviction, mes chers amis, que je veux faire partager tout au
long de cette campagne que nous allons vivre ensemble.
Les cinq années écoulées depuis que les Français m’ont élu à la
Présidence de la République n’ont fait que renforcer cette conviction.
Une France faible ne peut pas protéger les Français. Les plus anciens, ici,
le savent bien,dans les périodes les plus noires de notre Histoire, celles
qui ont été les plus douloureuses pour les Français, le malheur est
toujours venu de ce que la France n’avait pas été assez forte. Quand la
lâcheté, quand la démission, quand la faiblesse de gouvernements de
passage ont été à l’oeuvre, ce sont les Français qui ont eu à en assumer les
conséquences. Il n’y a pas de Français heureux sur les malheurs de la
France. Il n’y a pas de Français protégés sur la faiblesse de la France.
Depuis 2008, dans la tempête économique et financière sans doute la plus
grave et la plus dangereuse que le monde ait connu depuis les années 30,
la France a résisté, la France a tenu. Les Français ont fait face.
Je sais mieux que personne toutes les souffrances et toutes les difficultés
que cette crise a créé, parce qu’en France, je l’ai appris, toutes les
souffrances et toutes les difficultés des Français remontent toujours au
Président de la République, parce que chacun se tourne vers lui pour
exprimer ses souffrances, pour demander de l’aide, parce que chacun le
regarde comme le dernier recours lorsqu’on a épuisé tous les autres.
Je mesure ce qu’il aurait fallu faire de plus, ce qu’il aurait fallu faire de
mieux. J’ai un devoir de lucidité. Etj e ne prétends pas et je ne prétendrai
jamais que nous avons tout réussi.
Mais je veux dire, pour que chacun le comprenne, que nous avons
échappé à une catastrophe. Je veux le dire calmement mais ausii
fortement : ceux qui font comme si rien de grave ne s’était passé depuis 3
ans dans le monde, ceux qui font comme si les risques auxquels la France
s’était trouvé confrontée n’avaient pas été dramatiques, ceux-là mentent
aux Français, ceux-là ne rendent pas service à la France.
Dans deux mois cela sera pour chacun de vous le moment du choix.
Les circonstances font que le choix des Français sera décisif. Je veux que
chacun de nos compatriotes puisse pouvoir décider en mesurant les
enjeux. Si aujourd’hui on ne comprend pas la nature de la crise et les
risques qu’elle nous fait courir alors non seulement on ne peut pas juger
le passé mais par-dessus tout on ne peut pas imaginer l’avenir, on ne peut
pas préparer l’avenir.
Occulter la crise ce n’est pas seulement malhonnête, c’est dangereux,
parce que l’on ne se défend pas contre des périls dont on nie l’existence,
parce que l’on ne protège pas contre des menaces que l’on fait semblant
d’ignorer.
Dire aux Français : « dormez tranquilles, il n’y a pas de crise, il n’y a pas de
risque », c’est jouer avec l’avenir des Français, c’est les laisser sans
défense quand la crise et les risques les auront rattrapés. C’est
irresponsable et c’est moralement inacceptable.
Je le dis à tous les Français quelles que soient leurs convictions :
souvenez-vous qu’à l’automne 2008 toutes les banques du monde ont
failli disparaître. Souvenez-vous, c’était hier. Si les banques françaises
avaient été entrainées dans un tel cataclysme, c’est votre épargne, le fruit
de votre travail, vos économies, vos salaires, vos emplois qui auraient été
emportés.
Nous avons réussi à éviter cette catastrophe.
Puis il y a eu la crise économique, la récession, qui a touché tous les pays
dans le monde sans aucune exception. Il a fallu que l’État intervienne
pour financer l’économie, pour soutenir l’activité, pour éviter une
nouvelle fois que tout s’effondre.
Nous avons réussi, une nouvelle fois, à éviter la catastrophe.
Et puis, comme si cela ne suffisait pas, après cela il y a eu la crise des
dettes publiques, la crise de l’Europe, la crise de l’Euro. Il a fallu que la
France s’implique à chaque minute pour empêcher l’éclatement de l’Euro
qui aurait emporté toute l’Europe et qui aurait coûté si cher aux Français
et en particulier aux plus vulnérables.
Nous avons réussi une nouvelle fois à éviter la catastrophe.
Je dois nous, car je tiens à associer François Fillon et l’ensemble du
Gouvernement.
Mes chers amis, si un seul Français, un seul doute de ce que je viens de
dire et qu’il veut savoir à quoi nous avons échappé, ce qui aurait pu
arriver à chacun si la France n’avait pas été forte, je demande à ce
Français qui doute, à ces Français de regarder à ce qui arrive aujourd’hui à
l’ouvrier grec, de penser à ce qui arrive au retraité italien, d’imaginer ce
que peut ressentir le chômeur espagnol qui a si peu de chances de
retrouver un emploi parce que le chômage y est trois fois plus élevé qu’en
France.
Je demande à ces Français d’imaginer le fonctionnaire portugais avec son
traitement diminué de 25%.
Je luis demande de regarder ces milliers de familles américaines
condamnées à vivre dans des mobil homes parce qu’au chômage ils ne
peuvent plus payer les traites de leur maison.
En France, c’est vrai, l’endettement a augmenté, les fins de nombreux de
nos compatriotes sont difficiles.
C’est vrai, il y a plus de chômeurs.
C’est vrai, c’est difficile de se loger.
C’est vrai, on ne pourra plus partir à la retraite à 60 ans.
C’est vrai, il va falloir travailler plus longtemps.
C’est vrai, un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’est pas
remplacé mais ces décisions, je les assume parce qu’elles étaient difficiles
Mais si on ne les avait pas prises à temps, où en serions-nous
aujourd’hui ?
La vérité, c’est que la France n’a pas été emportée par une crise de
confiance qui a ravagé tant d’autres pays dans le monde.
La vérité c’est que l’État n’a pas fait faillite.
La vérité c’est que les salaires et les pensions de retraite n’ont pas baissé.
La vérité c’est que le chômage n’a pas explosé comme ailleurs.
La vérité c’est que des milliers de Français n’ont pas été chassés de chez
eux.
La vérité, c’est que dans notre beau pays il n’y a pas eu ce désespoir, cette
violence qui a embrasé tant d’autres pays si proches de notre coeur et de
nos frontières.
Il faut regarder en face la réalité du monde, la réalité de la crise pour
comprendre que travailler davantage c’est la seule façon de préserver
notre niveau de vie, notre pouvoir d’achat, de sortir par le haut de cette
crise qui tire tant de pays vers le bas, travailler davantage c’est la seule
façon pour ne pas laisser à nos enfants un pays qui croulerait sous les
dettes et les déficits où les mèneraient des gens incapables de dire non à
la plus petite revendication.
Notre génération n’a pas le droit de laisser à nos enfants le soin de régler
les factures que nous n’aurions pas eu le courage d’assumer.
Si on refuse la réalité, on ne peut pas comprendre les efforts qu’il nous
faut faire. Et si on ne les comprend pas, on ne les fera pas. Et si on ne les
fait pas alors ce sont tous les Français qui souffriront.
Je ne veux pas de cette souffrance ! Car elle serait la conséquence de la
facilité, de la démagogie et du mensonge.
Si la France a mieux résisté que d’autres, c’est qu’elle a puisé sa force
dans ce qu’elle avait de meilleur, dans ce qui lui a toujours permis de
surmonter les pires épreuves, de demeurer un grand pays.
Je veux parler du travail, je veux parler de l’effort, je veux parler du
courage, je veux parler de l’intelligence, je veux parler des valeurs de
responsabilité et d’autorité.
Je veux parler du sentiment très fort de former une seule et même
Nation.
Je veux parler de l’idéal de la République, de la chance qu’elle veut
donner à tous les talents, à tous les mérites, de la valeur qu’elle reconnait
au travail.
Je veux parler de cette grande chose en France qui s’appelle l’État et dont
on voit bien dans la crise combien l’absence ou la faiblesse peuvent être
dangereuses.
Pendant cinq ans la France s’est appuyée sur ces valeurs, sur ces
institutions pour rester forte.
Ce fut une tâche très difficile parce qu’il a fallu rompre avec des
habitudes, mes chers amis, avec des habitudes ancrées depuis des
décennies. Et la première des habitudes avec lesquelles il a fallu rompre,
c’est l’habitude détestable de toujours céder, de toujours reculer face à la
moindre pression, face à la moindre protestation.
Jamais autant de réformes n’ont été accomplies, mais tant de retard avait
été pris et la crise a ouvert tant de fronts, la crise a demandé tant
d’énergie.
Les effets bénéfiques de tant de réformes que la France attendait ont été
masqués par les dégâts de la crise. Mais grâce à ces réformes, la France a
renoué avec ses valeurs et la France sortira plus forte de la crise.
Si les Français ont souffert de la crise, réfléchissons aussi, c’est à
proportion des erreurs qui avaient été commises et qui ont affaibli la
France.
Pendant trop longtemps les valeurs d’où vient la force de la France ont
été abandonnées par ceux-là même qui avaient la responsabilité de les
défendre.
L’idéologie du partage du travail, la mise en cause systématique de toute
forme d’autorité, la dilution des responsabilités ont affaibli la France et
ont rendu les Français plus vulnérables.
A force de ne plus regarder la France comme un tout, comme une
destinée commune dont chacun est solidaire, mais comme une simple
juxtaposition de communautés et de clientèles, à force de donner à
chacun ce qu’il réclame sans tenir compte de ce que ça coûte à tous, à
force que chacun n’ait plus que des droits et que l’on ne se soucie plus de
faire respecter des devoirs, on a fragilisé la société et pris le risque qu’elle
vole en éclat dans l’épreuve au moment où elle avait besoin de la plus
grande des cohésions.
Quand on oublie la France, mes chers amis, on tolère l’absentéisme
scolaire, on s’offusque de la suspension des allocations familiales et on
oublie qu’un enfant qui ne va pas à l’école, c’est une richesse immense
que la France gaspille et que toute sa vie, cet enfant sera à la charge de
tous.
Quand on oublie la France, on oublie que ceux qui ne travaillent pas sont
toujours à la charge de ceux qui travaillent. Et si ceux qui travaillent sont
de moins en moins nombreux, la charge finira par devenir insupportable.
Quand on oublie la France, on oublie que c’est le travail des uns qui donne
du travail aux autres et qu’en partageant le travail au lieu de l’encourager,
on s’appauvrit collectivement au lieu de s’enrichir.
Quand on oublie la France, on oublie que ce sont les travailleurs qui
payent les retraites et que s’il y a toujours moins de travailleurs et
toujours plus de retraités, il arrivera fatalement un jour où les retraites ne
seront plus payées.
Quand on oublie la France, on oublie qu’un territoire abandonné c’est
d’abord une ressource dont le pays se prive.
Quand on oublie la France, on oublie que dans une Nation tout se tient,
que la prospérité de chacun dépend de la prospérité de tous, que le
bonheur de chacun dépend aussi du bonheur de tous. La prospérité au
milieu de la misère, le bonheur au milieu du malheur, cela ne peut pas
durer, cela ne dure jamais bien longtemps.
Quand on oublie la France, on oublie que l’on ne peut pas faire un pays
qu’avec des cadres, des savants, des ingénieurs. On oublie qu’une France
sans agriculteurs, sans ouvriers, sans artisans, sans usines, sans ateliers,
sans fermes, serait une France qui aurait perdu une partie de son âme, de
sa culture et de son identité et que ce serait une France économiquement
à la merci des autres.
Quand on oublie la France, on oublie que l’État c’est tous les Français, que
la dette de l’État et la dette des Français, c’est une seule et même dette,
on oublie que l’on ne peut pas bâtir une société et une économie
prospères sur la ruine de l’État, ni la prospérité de l’État sur la ruine de la
société et de l’économie.
Au fond, mes chers amis, la France, c’est le nom que nous donnons à la
solidarité entre les Français d’aujourd’hui et à la solidarité entre les
générations. C’est cela la France.
La France, c’est ce qui nous appelle sans cesse à ne pas sacrifier l’avenir
au présent.
La France, c’est le nom par lequel nous disons le mieux notre amour à nos
enfants et à nos petits-enfants. La France, c’est le mot qui nous fait nous
souvenir avec respect et avec tendresse de ceux qui nous ont aimés assez
pour nous laisser ce pays magnifique.
Les ouvriers qui m’ont dit, la semaine dernière, à la centrale nucléaire de
Fessenheim : « Monsieur le Président, ils nous ont vendus » savent bien
que l’on ne croit pas en son pays quand on est prêt à arrêter des dizaines
de réacteurs nucléaires en contrepartie d’un accord électoral qui se fait
sur le dos de milliers d’ouvriers de la filière nucléaire française.
Est-ce qu’on est capable de dire en face à face, en regardant dans les yeux
un ouvrier dont on vole le travail parce que l’on a voulu glaner quelques
voix sur le tapis vert des négociations ?
Je préfère tenir le discours de vérité que d’être à la place de ceux qui font
cela parce que je ne pourrai pas paraître devant ces ouvriers à qui l’on
dit : votre emploi nous le volons pour gagner la place que nous
convoitons.
Aimer la France, c’est refuser d’accepter les 35 heures qui mettent tant
d’entreprises françaises hors d’état d’affronter la concurrence des
entreprises étrangères.
Aimer la France, c’est refuser de promettre la retraite à 60 ans en sachant
que dans moins de 10 ans on ne pourra plus payer les retraites.
Aimer la France, c’est refuser d’augmenter les dépenses et d’augmenter
les impôts en pleine crise mondiale de la dette.
Aimer la France, c’est refuser d’aborder l’immigration par la seule posture
idéologique. C’est un sujet qu’il faut évoquer avec gravité parce qu’une
immigration non maitrisée est la cause de beaucoup de souffrances. Et les
premiers à en souffrir sont ceux que l’on n’est pas capable d’accueillir
dignement et ceux-là se sont souvent fait dépouiller de leurs maigres
économies par des passeurs sans scrupules qui n’ont pas hésité à mettre
leur vie en danger et qui ne sont qu’une bande de criminels qui ne
méritent que le châtiment le plus extrême.
Il y a d’autres conséquences très lourdes qu’on n’a pas le droit de cacher
aux Français. Si l’on ne maitrise pas l’immigration alors que le chômage
reste si élevé, notre protection sociale ira droit à la faillite, notre pacte
social explosera car nous n’aurons pas les moyens de le financer et alors
ce sont toujours les plus faibles, les plus vulnérables, ceux qui ont le plus
besoin de la solidarité nationale qui en souffriront le plus.
Je n’ai jamais été et je n’ai pas changé et je ne changerai pas pour
l’immigration zéro qui pour un pays comme la France n’a tout simplement
pas de sens. Mais refuser tout contrôle, récuser l’immigration choisie
laissant ainsi la porte ouverte à l’immigration subie, c’est irresponsable et
c’est moralement condamnable.
Mes chers amis, rien n’est pire que la bonne conscience qui ne veut pas
regarder en face les conséquences de ce qu’elle réclame. Régulariser
massivement, ouvrir les vannes, ce n’est ni plus ni moins qu’une faute.
Quand on aime la France, on ne réduit pas la nationalité française à une
adresse et on ne prend pas le risque du vote communautaire qui ferait
peser sur les élus locaux une pression communautariste immense et voler
en éclat notre pacte républicain.
Quand on aime la France, on veut que la France soit maitresse de son
destin et maîtresse chez elle.
Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des
langues régionales et minoritaires qui n’a pas pour but de faire vivre les
langues régionales mais de reconnaitre des droits linguistiques à toutes
les minorités et de les placer sous le contrôle d’une Cour européenne qui
jugera sans tenir compte de notre histoire nationale et de notre tradition
républicaine.
C’est le communautarisme qui est au bout du chemin et pas la défense
d’un magnifique patrimoine de langues et de cultures qui font la richesse
de notre pays.
Je veux défendre ce patrimoine. Je veux m’opposer à toute dérive
communautariste parce que cette dérive ruinerait des siècles d’efforts et
de sacrifices pour nous construire un État, une Nation, une République
dont nous pouvons être fiers et dont nous tirons notre force et notre
intelligence collectives.
Je me souviens de ceux qui, il n’y a pas si longtemps, refusaient
l’interdiction de la burqa parce que leurs convictions n’étaient pas assez
fortes.
Je me souviens de ceux qui voulaient séparer les hommes et les femmes
dans les piscines municipales parce qu’ils étaient prêts à tous les
compromis avec les valeurs républicaines. Pas de compromis avec les
valeurs républicaines !
Je vois ce qui se passe encore dans certaines cantines scolaires.
Je vois tous les jours la laïcité attaquée par ceux-là même qui prétendent
la défendre contre des menaces imaginaires alors que leurs attaques à
eux sont bien réelles.
Quand on aime la France, on défend ces valeurs qui sont à l’opposé du
communautarisme.
Quand on aime la France, on ne dresse pas les minorités contre la
République.
Quand on aime la France, on n’est pas du côté de ceux qui pour défendre
leurs intérêts bloquent le pays et prennent les Français en otage dans des
conflits qui ne concernent que des minorités protégés par des statuts
dont elles ont fini par penser qu’ils leur donnaient tous les droits.
Quand on aime la France, on est pour la continuité du service public parce
que la continuité du service public c’est le devoir des agents du service
public.
Quand on aime la France, on n’est prisonnier d’aucun groupe de pression,
d’aucun syndicat, d’aucune clientèle, d’aucune minorité. On ne se pose
qu’une seule question, la question de l’intérêt général.
Aimer la France, c’est tenir la parole de la France. La parole de la France,
on la respecte et on l’honore.
Quand on aime la France, on ne ment pas tous les jours aux uns pour faire
plaisir aux autres. On tient le même discours à tout le monde parce que
tenir le même discours à tout le monde, c’est la seule façon de respecter
les Français.
Quand on aime la France, on dit la vérité aux Français sur ce que l’on veut
faire, sinon on jette un discrédit sur une parole publique qui n’a pas
besoin d’être discréditée.
Il faut avoir le courage de dire aux élites qu’une partie d’entre elles n’a
pas été à la hauteur de ses responsabilités en s’octroyant des
rémunérations qui défiaient le sens commun. Cette minorité a trahi les
valeurs qu’elle devait défendre.
Mes chers amis, il faut avoir le courage de dire à la jeunesse qu’elle ne
réussira rien sans effort.
Il faut avoir le courage dire aux ouvriers qu’ils ne pourront pas gagner plus
en travaillant moins.
Il faut avoir le courage dire aux retraités que l’on ne pouvait pas continuer
à payer les pensions à crédit.
Il faut avoir ce courage. Ce courage d’aimer la France, ce courage de
respecter les Français. Ce courage de la vérité.
Cette campagne doit être une campagne de vérité
Cette vérité, les Français la méritent et la France en a besoin.
Où est la vérité quand on explique en même temps que l’on veut punir les
voyous et abroger la loi sur la récidive et abroger les peines planchers ?
Où est la vérité quand on ne dit pas la même chose selon l’interlocuteur
auquel on s’adresse, où est la vérité quand on dit tout et son contraire ?
Où est la vérité lorsqu’on est d’un côté de la Manche ou de l’autre, quand
on fait semblant d’être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris ?
Doit-on choisir le bon jour, choisir le bon discours ? A peine a-t-on
compris la moindre proposition qu’elle est déjà retirée. Ce n’est pas
comme cela que l’on dirige notre pays, la cinquième puissance au
monde !
Où est la vérité - à moins que nous n’ayons pas bien compris - quand on
dit chaque jour le contraire de la veille ?
Un jour on avance que tous les clandestins vont être régularisés.
Mais un autre, non, ce sera au cas par cas.
Un jour on annonce, solennellement, le retour de la retraite à 60 ans.
Mais le lendemain on dit qu’il fallait comprendre autre chose. On ne sait
toujours pas quoi. On se demande même s’il y a quelque chose à
comprendre !
Un jour on annonce la fin du quotient familial.
Mais le lendemain on se dépêche de dire que non mais que l’on va quand
même tout changer. Changer quoi ? Comment ?
Un jour on annonce la légalisation de l’euthanasie.
Un autre jour on déclare que l’on a mal compris.
Mais la fin de la vie, mes chers amis, est un sujet trop douloureux. C’est
un sujet dont je suis certain qu’il ne doit pas être instrumentalisé. Parce
que l’euthanasie engage tant de choses profondes et intimes. C’est un
dilemme profondément humain que la loi sans doute, comme elle le fait
déjà, peut encadrer mais qu’à mes yeux elle ne doit pas trancher.
Quand on aime la France, on ne fragilise pas les institutions qui forment la
trame de notre vie sociale.
La famille, le mariage font partie de ces institutions qu’il ne faut aborder
qu’avec infiniment de précaution. Quels que soient les bouleversements
que la famille, que le mariage ont connus depuis des décennies, la famille,
le mariage restent des repères, restent des références profondément
ancrés dans la conscience collective et qui font partie de notre identité.
Nous ne voulons pas que l’on sacrifie notre identité à la mode du
moment !
Au fond, je voudrais que chacun aborde des sujets aussi profonds que la
fin de vie, que le mariage, que la filiation, que la famille, de façon apaisée,
en respectant les souffrances des uns - car il y a beaucoup de souffrances
- les angoisses des autres, les convictions intimes de chacun, qu’elles
soient philosophiques, morales ou religieuses.
Faire partie d’une même Nation, être Français, c’est accepter l’idée que ce
qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare et qu’il y a entre chacun
d’entre nous un lien, un lien fraternel, un lien de solidarité, de
compréhension et de respect que nous ne devons pas abîmer en nous
insultant et en nous déchirant ou en assument la promotion d’idées
irréfléchies et irraisonnées, encore une fois, pour aller glaner ici ou là
quelques voix.
C’est l’esprit dans lequel j’aborde cette campagne.
C’est l’esprit avec lequel je veux aller à la rencontre des Français.
Dans une campagne, il y a des convictions qui s’affrontent, il y a des
opinions qui se combattent, il y a même des personnalités qui s’opposent.
Mais il n’y a aucune raison de se laisser aller à des attaques basses qui ne
feraient qu’exprimer un manque de considération pour les Français qui
méritent un débat d’une certaine tenue.
Une campagne présidentielle c’est, pour un homme ou une femme, une
rude épreuve, une épreuve de vérité et une épreuve de sincérité. Il ne
faut pourtant pas vivre douloureusement cette épreuve parce qu’une
campagne est un moment privilégié : on va à la rencontre des Français, on
les écoute, on leur parle.
Je vais à cette rencontre, sans protocole, sans intermédiaire, j’y vais plus
libre que jamais je ne l’ai été.
Je vais à cette rencontre sans détours, sans artifices de communication,
heureux de parler de notre pays et de dire les leçons que je tire de mon
expérience pour l’avenir de la France.
J’y vais avec lucidité et j’y vais avec une force de conviction qui est à
proportion de l’amour que j’ai toujours éprouvé pour notre pays.
Je vais à cette rencontre en ayant en moi tout ce que j’ai appris, des
souffrances qui se sont exprimées devant moi, Chef de l’Etat, souffrances
auxquelles je ne pouvais pas répondre.
Celle de la victime dont on n’a pas retrouvé le coupable.
Celle de la femme, de la mère qui pleure devant le cercueil d’un soldat
mort pour la France.
Celle de ce chômeur dont l’usine vient d’être délocalisée et qui ne sait
pas, alors qu’il n’y ait pour rien, comment il va faire vivre sa famille.
Je vais à cette rencontre en sachant que la volonté ne peut pas tout mais
sans volonté, mes chers amis, on ne peut rien.
Certains considèrent qu’il vaut mieux ne rien tenter que de prendre le
risque d’échouer - comment ils disent ?- au risque de donner de faux
espoirs.
Mais, mes chers amis, si l’on ne veut rien, si l’on ne tente rien, si l’on ne
prend jamais le risque d’échouer, alors on peut être certain qu’il n’y a plus
rien à espérer du tout. Quand on risque d’échouer, on risque aussi de
réussir. Alors je préfèrerai toujours prendre le risque d’échouer que de
renoncer à la possibilité, même la plus mince, de réussir. S’il y a une
chance, une seule chance, d’empêcher qu’une vie s’abîme, s’il y a une
chance de sauver un emploi, s’il y a une chance, rien qu’une chance,
d’éviter une souffrance, je ne me résignerai jamais à ne pas la tenter.
Je suis fait ainsi et je n’ai pas l’intention de changer.
Rester les bras croisés devant un problème simplement parce qu’il est
difficile –je vous garantis depuis cinq ans j’en aurai des crampes ! - ou
lever les bras au ciel en s’écriant que contre le chômage on a tout essayé
ou que l’État ne peut pas tout et que par conséquent on ne fait rien, c’est
une conception de la politique qui ne sera jamais la mienne. Je préfère
arrêter que devenir comme cela.
Nous n’avons pas toujours réussi ce que nous avons entrepris, mais chez
Lejaby, chez Photowatt, chez Alsthom, il y a des ouvriers qui sont soulagés
parce qu’ils n’ont pas été abandonnés. Il y a des milliers de travailleurs qui
ont sauvé leurs emplois qui étaient condamnés d’avance grâce au Fonds
Stratégique d’Investissement, au Médiateur du crédit auquel personne ne
croyait. Qu’on aille leur demande aujourd’hui s’ils auraient préféré que
l’on ne tentât rien.
Tout tenter même quand il semble que les chances sont faibles. Voilà ma
conception de la responsabilité en politique.
La responsabilité c’est une valeur dont je veux parler aux Français parce
qu’on l’a trop souvent négligée.
La responsabilité c’est le contraire de l’impunité.
Chacun doit être responsable de ses actes.
Chacun doit assumer les conséquences de ce qu’il fait, de ses erreurs, de
ses fautes, de ses manquements, comme de ses réussites.
L’impunité pour le fraudeur, pour le voyou, ce n’est pas acceptable. Mais
l’impunité en haut de l’échelle ne l’est pas davantage.
Quand un préfet ne fait pas son travail, je l’assume, on change de préfet.
Quand un juge commet une faute, je l’assume, il doit être sanctionné car
il n’y a aucune indépendance qui exonère de toute responsabilité.
Je veux aller à la rencontre des Français pour leur parler de l’autorité,
cette valeur que l’on a tant dénigrée dans le passé et dont on se rend
compte à quel point maintenant elle manque.
Je veux parler de l’autorité du maître à l’école, pas du copain à l’école
mais du maître à l’école, de l’autorité du professeur, de l’autorité du
policier, de l’autorité de l’État, de l’autorité de la loi.
Je veux parler de l’autorité que confère le savoir et que confère la morale.
Je veux dire qu’un monde sans autorité est un monde sans liberté, parce
que l’autorité et la liberté c’est complémentaire, c’est l’ordre et le
mouvement, la transmission et la transgression dans la même direction.
Je ne veux pas aller à la rencontre des Français pour parler à la droite,
pour parler à la gauche, pour parler au centre. Pour moi, la France, c’est
tous les Français. La France ce ne sont pas des camps, ce ne sont pas des
partis, ce ne sont pas des factions qui ne cessent jamais de se combattre
avec la certitude d’être le bien contre le mal.
Je ne pense pas qu’il suffise d’être dans le camp du mal parce qu’on n’ait
pas immédiatement convaincu par mes idées, par mon action, par mon
discours.
Au-dessus des partis, il y a la France et il faut aimer la France davantage
que son propre parti.
Je veux dire aux Français qu’il ne faut pas toujours se demander si une
idée est de droite ou de gauche, mais si l’idée est la bonne pour le pays.
Pendant cinq ans j’ai pu mesurer la puissance des corps intermédiaires qui
s’interposent parfois entre le peuple et le sommet de l’État, ces corps
intermédiaires qui prétendent souvent parler au nom des Français et qui
en réalité, souvent, confisquent la parole des Français.
Que ce soit pour l’autonomie des universités, le service minimum, la
réforme des ports ou les retraites, j’ai pu mesurer bien souvent la
difficulté de réformer quand les Français n’ont pas leur mot à dire. Ce ne
sont pas les Français qui sont rétifs aux réformes mais les corps
intermédiaires qui n’aiment rien tant que l’Immobilisme.
Je veux rendre la parole aux Français. Les défis sont trop grands et les
changements trop importants pour que les Français n’y soient pas
associés directement.
J’ai bien entendu les cris de ceux qui pensent que se tourner vers le
peuple c’est du populisme. Au fond d’eux-mêmes ils trouvent sans doute
que le peuple n’est pas assez raisonnable, que le peuple n’est pas assez
intelligent et que mieux vaut ne pas demander son avis au peuple.
Je sais très bien que tous ceux qui pensent cela ne voudront rien lâcher de
leur pouvoir. Ils résisteront. Ils ont fait la même chose au général de
Gaulle en 1962 lorsque le général de Gaulle a dit que seul le peuple de
France pouvait choisir le président de la République française.
A l’époque on disait du général de Gaulle qu’il était un dictateur et que sa
volonté était une forfaiture. Si j’en juge, les candidats de 2012 peuvent
être en désaccord avec socialistes de 1962.
Ce qui était une forfaiture à l’époque ne semble gêner personne
aujourd’hui.
Je veux être le candidat du peuple de France.
Je ne serai pas le candidat d’une petite élite contre le peuple.
Le référendum c’est l’esprit de la Vème République.
Et la Vème République nous lui devons beaucoup.
Avec la réforme de la Constitution j’ai voulu trouver une voie raisonnable
qui ne modifie pas les grands équilibres de nos institutions, une voie qui
redonne des droits au Parlement. Ce ne fut pas toujours facile. Et même
une réforme qui a donné des droits à l’opposition. Je l’ai fait parce que je
pensais que c’était souhaitable pour notre démocratie. La majorité ne
s’affaiblit pas lorsqu’elle reconnait des droits supplémentaires à
l’opposition. Quand on est fort et sûr de ses convictions, on tend la main,
on ne ferme pas le poing.
A mes amis qui souvent m’ont dit : « on a confié la présidence de la
Commission des Finances à l’opposition, regarde ce qu’ils en font », je leur
ai dit : « oui, bien sûr, mais nous ne serons jamais comme eux ».
Parce qu’on ne combat pas le sectarisme en étant sectaire soi-même.
Parce qu’on ne combat pas l’intolérance en étant intolérant soi-même.
Parce qu’on ne combat pas l’excès en étant excessif soi-même. Nous ne
leur ressemblons pas».
Nous n’avons pas les mêmes méthodes. Nous n’avons pas d’ennemis dans
le peuple français.
Et je souhaite, mes chers amis, quitte à vous sembler naïf ou idéaliste ?
J’ai des convictions tellement fortes ! Pour notre France, pays si éruptif,
parfois si violent, je souhaite que nous continuions à aller dans le même
sens. Celui du renforcement de notre démocratie.
Bien sûr il y a des débats et nous conduirons ces débats, mais je veux
évoquer la question d’un mode de scrutin qui tient à l’écart du Parlement
de grands courants de notre vie politique et qui, au fond, pousse en
définitive aux manoeuvres d’appareils dont je parlais il y a un instant.
Ce qui s’est passé avec le nucléaire, c’est tout simple : un courant
politique, pour avoir des sièges, négocie avec un autre courant politique
sur le tapis vert. Parce que ce courant politique devient prisonnier de la
formation la plus grande au seul prétexte que ce courant politique, seul,
ne peut avoir un seul siège.
Je le dis d’emblée : je suis convaincu qu’un mode de scrutin doit d’abord
avoir pour objectif de dégager une majorité capable de gouverner. Je ne
cèderai jamais sur ce sujet. Je suis attaché au scrutin uninominal à deux
tours qui a cette vertu.
Ce scrutin doit rester la règle. Mais réfléchissons ensemble : est-ce que
lorsque, il y a 30 ans, on a fait rentrer une partie de l’opposition dans les
conseils municipaux, on a affaiblit ou on a renforcé les conseils ? Je pense
qu’on a renforcé la démocratie locale.
Il me semble donc qu’on pourrait corriger à la marge ce mode de scrutin
pour que tous les grands courants politiques puissent avoir des
représentants.
La République est plus forte quand chacun s’exprime à l’intérieur de la
République plutôt que quand on est obligé de s’exprimer à l’extérieur de
la politique.
Et qu’on ne vienne pas me dire que cela favorisera plutôt ceux qui n’ont
pas nos idées que les nôtres. Je crois que la grandeur qu’est la nôtre c’est
d’être des démocrates et des républicains, d’être des hommes et des
femmes qui ignorent toute forme de sectarisme.
J’ajoute qu’il faudra engager sans tarder avec toutes les formations
politiques, un dialogue consensuel et républicain pour arriver à réduire le
nombre de nos parlementaires. La classe politique, dans toutes ses
composantes, montrera ainsi l’exemple de la raison.
Mes chers amis, je vous l’avais dit, je me sens un homme libre. Je veux
parler aux Français, à tous les Français.
En faisant cela on va renforcer la force de la République. En faisant cela,
les Français qui nous regarderont diront : voici des hommes et des
femmes qui sont capables de se hisser au-dessus de leurs intérêts
partisans parce qu’ils ne pensent qu’à une seule chose, l’intérêt général
et l’intérêt de la France. Voilà la campagne que je souhaite mener en
votre nom.
Je vais terminer, mais j’aurais pu vous parler de tant d’autres choses,
devant Alain Juppé j’aurais pu dire combien j’ai été bouleversé en Libye
quand j’ai vu le nom de la France acclamé par cette jeunesse arabe qui ne
criait pas « mort aux juifs », « mort aux Américains », « mort à Israël »
mais qui disait « démocratie, croissance, formation et emploi ».
J’ai été bouleversé en Côte d’Ivoire quand j’ai vu que grâce à la France,
enfin, on permettait aux Ivoiriens d’élire démocratiquement un président.
Ils en ont le droit.
Et combien j’ai été emporté à Tbilissi, en Géorgie, de voir à quel point les
drapeaux français étaient synonymes de liberté.
J’aurai pu vous parler de la Méditerranée, mais je voudrai vous dire mes
chers amis, vous dire simplement que la France a besoin de vous.
Ce pays c’est le nôtre.
Ce pays nous l’aimons.
Ce pays c’est nous tous.
Je vous demande une chose ce soir, ici, à Marseille,
Aidez-moi
Aidez-moi à réussir pour la France,
Aidez-moi à rassembler le peuple de France.
Vous êtes le peuple de France !
Vive la République !
Vive la France !

Commentaires sur: Analyse du discours de Nicolas Sarkozy Marseille 19/02

Je tiens à vous dire les jeunes moi qui en est 50 année de labeur,
Ce n'est pas Sarkozy qui vous mènera là ou vous souhaitez aller bien au contraire.
Ce petit homme au mouvement bref et rapide et aux tiques nerveux cache au fond de lui
(Une soif de revanche sur son passé )
Arrogant narcissique le rende très dangereux pour l'avenir de nos jeunes
N’oubliez pas que c'est lui qui nous a menés là où on est
Depuis 17 ans c'est la droite qui est au pouvoir
La banqueroute c'est elle qui la convoiter au profit des grands
C’est lui qui retire des enseignants
C’est lui qui retire des médicaments du remboursement là où il y a tant de nos retraités qui ne peuvent même pas ce soignez car trop cher
Lui qui nous a promis la sécurité de l'emploi et qui laisse fermez les usines ou délocalisation
Lui qui supprime des emplois dans la recherche médicale
C’est lui qui a toujours promis mais n’a jamais tenu, a promis des emplois pour nos jeunes et il sont plus que jamais au chômage
Et il en a bien d'autre à dire mais
Il est facile de faire un mea-culpa après son désastreux mandat
Il est facile de dire j'en est tiré des leçons et nous en sommes là
Il est facile de dire merde la bouteille est cassé je ne peux plus boire, alors allons boire dans celle des retraités, des jeunes, des enseignant, des chercheurs, etc.......
Il est facile de dire on va ensemble faire des économies quand lui en a fait aucun depuis 10ans
Lui avec ses voyages hors pris et son avion personnel c'est nous qui payons tous cela
Lui avec ses diners d'affaires que rien avec la dépense d’une de ses soirée ont aurai pût
Faire la campagne entièrement des restos du cœur
Ou sont les économies qu'il a faites il a été le plus dépensiers des présidents
Le plus imbu de sa personne le plus (ma tu vu) j'ai plus que toi
Lui pour qui une personne ce fait voler l’enquête est en cour mais ce permet de mettre tous
Les moyens pour retrouver le scooter de son fils pourquoi n’en est-il pas de même pour nous
Lui qui c'est remonté sa paie de 270 pour-cent il as de quoi voir venir sa retraite
Il n’attend pas après le remboursement des médicaments.
Ou est sa contribution
Son fils a la tête de l'epad son fils qui n'a même pas son diplôme
Hors que d'autres jeunes ont des bacs plus 4 5 6 7 ou 8
Où est l’équité
Pour finir ne tomber pas dans le panneau vous les jeunes car l'avenir est à vous ne vous laissez
pas endormir avec ses paroles fantasques
Ne vous laisser pas attendrir par ses remords virtuels
Ce n'est qu'un bluffeur qui veux simplement être le roi (oui le roi) pendant encore 5 ans
Et profiter de ses privilèges que nous pauvres con que nous sommes payons
[email protected]

La faculté d'endormir les français
La faculté de ponctionné les français
La faculté de mentir aux français
La faculté du chat retombé sur ses petites pattes
La faculté de kaa dans le livre de la jungle hypnotiser les français
La faculté de faire passer ses fautes pour une erreur d’enfants (je ne savais pas mais maintenant je sais)
et bien moi je lui répondrais tous c'est que j'ai appris en 50 ans c'est comme le dit la chansons (je sais qu'une seule chose c'est que l'on ne sait jamais)
La faculté de dire c'est lui le plus grand et c'est lui qui saura sauver la France, l’Europe et le monde
La faculté de se déclarer sauveur suprême
Il veut le totem de l'empereur
Il veut le pouvoir royal
C’est lui le roi
Il peut bien flatter Mélenchon comme il a flatté les partisans de le Pen en 2007 il n'y arrivera pas
Mobilisez-vous tous contre Sarkozy
Mobilisez-vous comme on a su le faire en 2002 pour ne pas que le Pen passe
Mobilisez-vous contre lui c'est accepter le changement
il faut que Sarkozy arrête sa politique des émigrés c'est injuste
Que la France est en crise c'est faut
Tous ne sont que mensonge
Je suis pour le métissage moi qui ai 50 ans et qui suis française depuis des générations à ne plus compter
Mobilisez-vous contre ce lui qui essaye la politique de la peur
Mobilisez-vous contre tous ce qu'il représente ILLÉGALITÉ
[email protected]

Illégalité inégalité

Rédigé par : chaupond | 30 avr 2012 11:48:34

Votre blog, je voudrais, j'espère que vous continuerez à maintenir. Merci de partager. . .

Rédigé par : casquette superman | 7 mar 2012 10:34:20

Analyse très intéressante je vais suivre ce blog de près !

Rédigé par : david | 20 fév 2012 23:40:59

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