Editeur en ligne et censeur de commentaires
Le fameux statut d' "éditeur en ligne", annoncé comme la solution miracle à la crise économique de la presse en ligne (comme le fut le statut d' auto-entrepreneur) pourrait receler avant même sa création quelques problèmes le rendant mort-né.
Pointé du doigt virtuel dès maintenant: "l’éditeur du service dispose de la maîtrise éditoriale du contenu
et notamment des messages postés diffusés sur les espaces de
contribution personnelle ; en particulier, il met en œuvre les
dispositifs appropriés pour éviter la mise en ligne de contenus
illicites" (via electron libre).
Concrètement, pour bénéficier du statut d'éditeur en ligne, un "publisher" devra modérer les commentaires (ou les articles écrits par autrui) A PRIORI sinon c'est lui qui sera fautif.
D'une obligation de "moyens" (de pouvoir supprimer un éventuel contenu), on passe à une obligation de contenu.
Si un "publisher" veut passer au titre déjà moins envié aujourd'hui d' "éditeur en ligne", il devrait donc soit utiliser un système technique de vérification de commentaires soit externaliser à Madagascar ou en Roumanie ou en Ukraine (ou même en Moldavie où les prix sont aussi cher qu'en Albanie et où beaucoup de gens parlent français) la vérification a priori des commentaires et de l'interactivité de ses sites super interactifs web 2.0
C'est ainsi que naîtra le web 3, web 2 revu et corrigé. A noter que ce type de web créera plein d'emplois .. à l'étranger.
C'est ainsi aussi que l'exonération de taxe professionnelle et une tva différente sera entièrement mangée par le coût de la modération et par la baisse du nombre de pages vues (puisque moins de commentaires = moins de mise à jour de page et donc moins de caresses pour Google :-)).
Autre solution: "externaliser" carrément tout le site ailleurs puisque la particularité des lois mises en place en France pour le web est qu'elles s'appliquent uniquement aux sites web appartenant à des sociétés françaises (les politiques séparent Internet suivant les pays, c'est le web x.0 avec x = nb de pays :-))
En admettant que les cerveaux qui veulent gouverner le net ne soient pas dirigés par une volonté de censure, on constate une fois de plus (lire "les députés et HADOPI" ) que ceux qui doivent, dans la république, proposer des règles pour le bien commun, ne comprennent rien à ce dont ils parlent, alors même qu'ils sont payés pour cela et officiellement AU SERVICE du peuple français (ce qui il y a quelques années encore s'accompagnait d'obligation morale à ne pas dire n'importe quoi).
Une des premières préoccupations du secrétariat à l'économie numérique devrait peut-être être de vérifier et d'homogénéiser les connaissances des fonctionnaires risquant d'avoir une idée à donner sur le web et le net.
Si NKM obligerait ses ouailles à acheter au moins une fois sur le site dirigé par PKM pour voir comment on fait , on pourrait considérer ceci comme de la formation et non comme un abus ;-))
Cette aberration et d'autres renforcent en attendant les milliers et dizaines de milliers de sites et blogs qui appartiennent à des particuliers non soumis aux règles des sociétés, ne serait-ce que par l'absence possible de vérifications à cause du nombre.
A moins que l'actuel gouvernement français imite le gouvernement de Poutine (alors que certains journalistes soulignent la ressemblance politique entre sarkozy et poutine :-)) qui il y a plus d'un an expliquait déjà via le frédéric lefebvre local (lire Internet russe sous controle ? ) "Aujourd'hui, sur Internet, on peut trouver de tout : de la pornographie pédophile, des sites vantant le terrorisme, des appels à l'extrémisme, des cas de diffamation. Un tel flux d'informations doit être régulé juridiquement", assure le sénateur de la république de Tchouvachie, sur la Volga, Vladimir Sloutsker, cité par Kommersant."
et propose que
"Les sites qui reçoivent au moins 1 000 visiteurs par jour devront obligatoirement être enregistrés en tant que médias, "y compris les blogs, les forums et les chats". En outre, ce plan, intitulé "régulation juridique d'Internet", stipule qu'un média ne pourra rapporter une information que si elle est issue d'un autre média dûment enregistré. Selon les auteurs du projet, ce projet de loi vise à lutter contre les "journalistes malveillants" qui citent d'autres sources pour diffuser des propos diffamatoires."
On y sera dans combien de semaines ou de mois en France ?
Editeur en ligne et censeur de commentaires dans Avenir du web, d'internet ?, Blogs et politique, Contenu du web, web 2.0 | juin 22, 2009 | Commentaires (2) | TrackBack (0) | Tweet
Commentaires sur: Editeur en ligne et censeur de commentaires
Merci du conseil mais le gris rappelle aussi la grisaille que beaucoup oublient dans l'euphorie du web ;-))
Rédigé par : Tubby | 24 juin 2009 11:07:23
très bon, blog je viens de découvrir.
articles bien écris.
par contre le fond gris est un peu triste , je verrai plus un fond vanille pour contrebalancer ta bannière rouge.
Rédigé par : E.X.P | 23 juin 2009 22:19:13
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