2 sites à 2,5 millions d'euros ?!?!?

Le gouvernement veut augmenter ses dépenses de promo. Libre à lui et à ceux qui votent de juger de la pertinence/justesse de telles dépenses dans la situation actuelle. Dans le Figaro, sont détaillés quelques postes de dépense et on voit "2 sites à 2,5 millions d'euros" !!!
Les 2 sites en questions sont des sites sans moteur de calcul c'est à dire sans gros algorithmes à faire tourner pour gérer des calculs scientifiques, des enchères en lignes, des jeux à multi-joueurs ou autres choses parfois complexes à développer. Il s'agit juste de sites informatifs qui publient des infos que un ou plusieurs webmasters mettent en ligne.
Il s'agit donc:

• d'avoir une interface de publication (avec une gestion des droits de publication et peut-être des intervenants)
• de générer des pages suivant un design et une ergonomie décidés à l'avance
• donc
• de créer un design (ou d'en acheter un pas cher mais ne rêvons pas sur les capacités à faire des économies)
• de réfléchir à l'ergonomie
• de choisir un cms ou d'en recréer un
• d'installer ça sur un serveur

Si dans le budget ne sont pas prévus les coûts de mise en ligne du contenu, le travail à faire coûte dans les possibilités les plus folles 50000 euros au maximum par site (et vraiment en étant délirant) soient 100000 euros pour les 2 sites (en imaginant qu'on ne récupère rien).
Un serveur ultra sécurisé, dédié avec toutes les options possibles et imaginables coûterait 10000 euros par an (mais on suppose que le gouvernement a ses propres serveurs).

Pourquoi donc faut-il 2,5 millions d'euros ?

Il est d'usage dans ce genre de choses de permettre à beaucoup d'intermédiaires - entre ceux qui font et ceux qui paient (enfin ... ceux qui font le chèque car ceux qui paient ce sont les contribuables ...)- de se remplir les poches.
On a déjà vu dans les partis politiques des sites web avoir un coût multiplié par 10 entre la proposition initiale et celle qui est adoptée avec des entités signataires différentes imposées parle "client" ..
C'est évident aussi qu'en distribuant de l'argent ainsi, on peut "remercier" des gens pour d'autres services..

On n'ose pas imaginer en effet que les "acheteurs" gouvernementaux de ce genre de prestations soient encore assez attardés pour imaginer que de tels prix soient justifiés en 2008 ... (bien que dans les mêmes proportions certains investisseurs se fassent encore berner pour des choses identiques par des start-upeurs qui savent bien parler de "technologie" ...)